Interview de Sylvain André à quelques jours de la Coupe du Monde BMX

Publié le 5 juin 2019

Les 8 et 9 juin, le Stadium International de BMX de Saint Quentin en Yvelines (78) s’apprête à accueillir les deux manches de Coupe du Monde de BMX. Cette compétition comprend 10 manches dont 2 manches par étape : Manchester (Royaume-Uni), Papendal (Pays-Bas), Saint-Quentin-en-Yvelines, Rock Hill (États-Unis) et Santiago Del Estero (Argentine). Les meilleurs riders vont ainsi se défier sur une piste de 400 mètres. Et parmi eux, Sylvain André de la team Alltricks, nommé ambassadeur de ces deux manches.

Nous l’avons interrogé à quelques jours du début de la compétition.

Rainbow warrior

Salut Sylvain, tu vas bientôt participer aux deux manches de Coupe du Monde. Tu es motivé ?

Oui effectivement, ce week-end je participe à cette course qui se déroule à Saint-Quentin-en-Yvelines. Je suis hyper motivé car ça se passe chez nous et c’est notre piste donc j’ai envie de bien faire. J’aimerais que la France fasse une finale ou deux voire un podium mais je ne vise pas de place particulière. Le but c’est de faire des points pour la Coupe du Monde et pour le classement olympique. J’ai déjà participé deux fois aux JO en tant que remplaçant en 2012 et 2016 alors j’aimerais vraiment être qualifié cette fois-ci pour participer aux jeux de Tokyo qui auront lieu en 2020. C’est un rêve d’enfant ! Alors pour ce week-end, j’espère qu’il fera beau et un peu chaud et que ça va le faire.

Comment se passent les qualifications pour les Jeux Olympiques ?

Pour se qualifier aux JO, il faut tout d’abord que la nation se qualifie. Pour cela, les trois meilleurs pilotes de chaque pays rapportent des points. Une sélection nominative se fait ensuite par la fédération. Ils prennent en compte les résultats de la saison 2019 et 2020, l’expérience et le classement interne indicatif de l’équipe de France.

Y-a t-il des tensions entre les riders ?

Non, on a compris que se mettre des bâtons dans les roues ne nous aiderait pas, bien au contraire. On se tire vers le haut et on s’aide pour avoir des chances de se qualifier.

Comment se passent tes séances d’entraînements ?

La plupart des riders s’entraînent au Pôle français au vélodrome de Saint-Quentin. Moi, j’ai choisi de ne pas m’entraîner là-bas. Je reste là où il y a du soleil, c’est à dire dans le Vaucluse, dans le sud. Je m’entraîne environ 20 heures par semaine, tout seul chez moi car je n’ai jamais pris l’habitude de m’entraîner avec les autres.

Comment tu gères le stress lors des grosses compétitions ?

C’est avec l’expérience que j’ai réussi à transformer le stress en adrénaline. Il faut réussir à le rendre positif. Pour ma part, mon stress me permet d’appuyer plus fort sur la pédale, de prendre plus de risques et ainsi de faire la différence. C’est une question très importante. Certains BMXers sont tétanisés par le stress et ils ne peuvent plus rien faire. D’ailleurs, certains ont des préparateurs mentaux pour aider à gérer ça mais moi, j’ai choisi de ne pas avoir de préparateur car j’en ai pas forcément besoin.

As-tu un régime alimentaire spécial ?

Pas de diet. Bien sûr, je garde une bonne hygiène de vie générale mais je ne suis pas prêt à me limiter ou à me priver. Je fais actuellement 85 kilos et je ne me sentirais pas mieux avec 3 kilos en moins par exemple. Je n’ai pas envie de me priver. J’aime la bière donc je fais en sorte de manger assez sainement pour pouvoir en boire (rires).